The Prison Experiment de Eric Costa
Parution : 28 novembre 2018
Nb pages : 680
Résumé
« Zone 51, désert du Nevada. Un dôme immense, à la peau cuivrée, se dresse tel un monstre sous les étoiles. Son nom : « L’Œuvre », prison expérimentale secrète dotée d’une intelligence artificielle. Nul ne sait ce que recèle l’édifice depuis que la CIA en a perdu le contrôle. Que sont devenus les 5300 détenus, livrés à eux-mêmes après sept ans d’abandon ?
Un commando de douze hommes et une femme pénètre en secret dans ce labyrinthe mortel.
Leur mission : retrouver Dédale, son architecte, à n’importe quel prix.
Elena, hackeuse surdouée, compte bien percer les mystères de l’Œuvre. Elle ignore que cette mission l’emportera au-delà des illusions, face à ses peurs les plus folles, dans les tréfonds de l’âme humaine.
Son génie peut les sauver… ou les tuer. Jusqu’où l’homme peut-il aller pour survivre ? »
Extrait :
« Cette prison est un tel enchevêtrement de salles, de tunnels, de méandres tortueux et de voies sans issue, que personne, pas même son architecte, ne peut s’en échapper. Elle est bâtie de manière à ce que l’on se perde avant de retrouver la paroi extérieure. Il y a bien une porte de sortie, oui… mais elle est enfouie derrière tellement de murs, de parois, de végétation, de peintures en trompe-l’œil et autres hologrammes, qu’il est impossible de la trouver. En outre, l’Œuvre n’est pas un simple bâtiment. C’est une entité organique. Un être vivant ! Une fraction de paroi découverte à un moment peut être dissimulée l’instant d’après… un tunnel creusé peut être rebouché… un trou peut s’ouvrir dans le sol… »
Mon avis
J’ai découvert cet auteur avec « Aztèques », roman lauréat du Salon du Livre Paris 2017 par le jury Amazon KDP. J’avais déjà été conquise par cette saga (dont j’attends le dernier opus), mais là, je dois dire qu’il a fait encore mieux, pour moi c’est clairement un coup de cœur.
Eric Costa nous plonge tout de suite dans l’aventure, pas de temps mort.
Nous suivons un groupe de mercenaire, composé de 1 femme et 12 hommes, qui ont été embauchés par une organisation secrète afin de pénétrer dans « l’œuvre » pour y retrouver son architecte, Dédale.
Cela fait 7 ans que cette prison vit en autarcie, que personne ne peut dire ce que sont devenus tous les prisonniers. D’une part, car « l’œuvre » est un projet expérimental top secret, hautement technologique, qui s’auto gère grâce à une IA (Intelligence Artificielle), et d’autre part, car on a du mal à s’imaginer ce que pourraient devenir 5300 prisonniers, de tout bord, livrés à eux-mêmes. Dédale a su créer un microcosme rempli de pièges, de leurres, d’une faune et flore aussi exotiques que dangereuses afin que personne ne puisse y entrer et surtout en sortir.
12 hommes, anciens soldats hautement qualifiés, et 1 hackeuse qui n’a aucune expérience du terrain, que vont-ils découvrir ? Vont-ils retrouver des survivants ? Quelles surprises les y attendent ? Pourront-ils se sauver eux-mêmes ?
Les premiers chapitres sont un peu déroutants, mais c’est surtout le temps qu’on se fasse aux changements de scènes à chaque chapitre, d’assimiler tous les personnages que l’on va croiser, qu’ils soient principaux ou secondaires. Telle une toile d’araignée, nous partons de plusieurs points de vue, groupes, qui sont tout de même bien reliés ensemble, avec en son centre le « maitre », « l’œuvre ».
Les chapitres sont un peu plus longs lorsqu’ils traitent des personnages principaux, et plus courts pour les autres. Mais ceux-ci sont bien utiles, car ils nous délivrent des indices au fur et à mesure des pages. Chaque fin de chapitre nous laisse sur notre faim, et on est toujours avide d’en savoir plus.
Pour les personnages/groupes :
– Les mercenaires, avec Elena comme personnage principal. Malgré sa petite carrure, c’est une personne au fort caractère, qui ne se laisse pas piétiner.
– Agellos qui réussira à profiter de l’infiltration des mercenaires pour prendre la fuite.
– Jackson, agent de la CIA, survivant d’un précédent raid, il y a 4 ans.
– Robert, agent de surveillance de la zone. Son histoire sera abordée plutôt à partir de la moitié du roman.
– Josh, que l’on découvrira au travers d’un journal détenu par Agellos.
Rien à redire sur sa plume, et le travail qu’il a dû fournir en amont, afin de nous livrer cette superbe aventure. On retrouve son style, fluide, clair, avec des personnages au caractère soigné, détaillés et bien présents, ainsi que des lieux très bien décrits où il est facile de se faire le film au fur et à mesure de la lecture. Car tous les ingrédients sont réunis pour en faire un superbe film hollywoodien. Tout à fait pour les amateurs de sagas ; labyrinthe, hunger games, …
Eric Costa nous propulse avec rapidité et efficacité dans son œuvre, une lecture addictive, entretenue par ce mélange de scènes d’actions, parfois déroutantes, angoissantes, et tous ces mystères à découvrir. Mais on s’y instruit aussi, grâce aux différents thèmes abordés, que ce soit les nombreuses références à la mythologie grecque, ou le milieu carcéral et sa psychologie humaine.
Un superbe roman. L’histoire, captivante, au souffle puissant, nous emporte dans un univers troublant et angoissant. Au fil des pages, l’auteur nous entraîne sur des chemins dangereux à la rencontre d’un univers étrange, déroutant.
L’intrigue est prenante et nous tient en haleine jusqu’au bout de ce tome 1. J’ai passé un excellent moment de lecture, et il ne reste plus qu’à patienter quelques mois, pour la suite et fin.
Un immense merci pour cette chronique Rachel ! Je suis très heureux que ce roman t’ait plu, et je te dis à bientôt pour la suite et fin 😉
Merci à toi pour ces fabuleuses histoires, c’est toujours avec grand plaisir que je les lis