Le Prince de Sarmate de Théo Lemattre

Parution : 12 juin 2020

Nb pages : 173

4^ème de couverture :

Ïa est une princesse scythe, une guerrière aussi déterminée qu’infatigable, au cœur d’un royaume en pleine déchéance.

 

Dans le but de nouer une alliance qui pourrait redonner espoir à son peuple dans la guerre qu’il mène, elle est envoyée par son père, le roi, pour rencontrer le peuple Sarmate.

Son représentant, le prince Azes, est aussi égocentrique que têtu. Leur premier entretien ne dure que très peu de temps et pourtant, à son terme, ils sont sûrs d’une chose : ils se détestent.

Le problème, c’est que les rois des deux nations ne l’entendent pas de cette oreille. Bien décidés à nouer une alliance, ils ont déjà tout arrangé pour un mariage entre leurs enfants. Ïa et Azes vont devoir se partager le commandement d’une armée dans le but de défaire leurs ennemis. Pas simple, quand leurs caractères sont aussi explosifs…

Entre humiliations, sensualité et affrontements sanglants, parviendront-ils à mettre leurs fiertés de côté et à s’unir pour sauver leurs royaumes de la menace qui les guette ?

Mon avis

Je tenais tout d’abord à remercier Théo Lemattre et Claudia Côté pour ce Service Presse.

Cette nouvelle lecture fut encore une découverte dans l’univers de Théo Lemattre, qui devient toujours un peu plus grand. Puisqu’ici, il s’essaie encore dans un nouveau genre, l’historique. Donc, cela ne pouvait que me ravir, étant donné que c’est un de mes genres de prédilection (je sais, je me répète ces derniers temps 😉), d’autant plus que c’est un superbe récit. Dès les premières pages, l’auteur m’a embarqué dans cette aventure qui va nous emmener sur les côtes Thraces. Il va nous transporter à une époque où la culture et les mœurs sont bien différentes d’aujourd’hui. Théo reconnaît ne pas être un expert dans ce domaine, mais il m’a tout de même conquise avec « le Prince Sarmate », et même plus. Un livre coup de cœur 🥰. Au travers de ce beau voyage, il a voulu poser sa pierre à l’édifice de l’égalité, nous montrer que le sexisme n’est qu’un fait de société et qu’il n’a pas toujours existé, du moins pas partout. Il a voulu que le mot clef de ce livre soit « féministe ». Une histoire servie par une plume fluide et addictive, rythmée de nombreux rebondissements et actions qui vont nous faire défiler bien trop vite les pages.

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La quatrième de couverture est un très bon résumé de cette histoire. Donc, je ne vais pas en rajouter beaucoup plus. Comme vous l’aurez compris, aucun des deux protagonistes ne souhaite se marier. Et s’il y a bien une seule chose pour laquelle ils sont d’accord, c’est bien celle-là. Mais comment contrecarrer les plans des rois ? Les défis qu’ils vont se fixer seront-ils suffisants ? Arriveront-ils à se respecter mutuellement, sans vouloir à tout pris imposer son autorité à l’autre ?

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Je ne veux pas de lui comme mari. Je veux lui trancher la gorge. Je refuse qu’il pose ses mains sur moi, et s’il sort son sexe immonde de son pantalon, je serais aussi bien avisée de le lui couper pour le donner à manger aux cochons. Si jusqu’à présent j’ai choisi de ne pas avoir de mari, c’est pour me consacrer uniquement à ma carrière militaire, et à mes faits d’armes. Je ne veux pas d’enfants, ni de toutes ces choses horribles qui sont destinées à ceux qui forment un couple.

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Les personnages :

Ïa est la princesse héritière de la Scythie royale, une fière nation de guerriers. Elle déteste toutes les convenances que lui incombe son rang dans la noblesse. Elle a été élevé pour devenir une dirigeante, une meneuse d’hommes, une guerrière. À 22 ans, elle a déjà énormément de succès militaire à son actif. Elle fait partie des chefs de guerre les plus craints et respectés de la Scythie Royale. Elle est impétueuse, tempétueuse et imprévisible. La diplomatie ce n’est pas son truc. Elle préfère foncer dans le tas, donner des coups et parler ensuite. Elle adore la fureur des combats, c’est pour cela qu’elle vit. Pour elle, il n’y a pas plus belle mort que celle qui vous emporte durant une bataille.

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Zapurek est le garde du corps et l’ami de Ïa. Cela fait tellement longtemps qu’ils se connaissent, ils ont pratiquement grandi ensemble. C’est pourquoi, à maintes reprises, il a subi les coups de sangs de la princesse et qu’il sait quand elle s’apprête à se défouler sur quelqu’un. Elle le traite souvent comme un moins que rien mais pas plus qu’une sœur le ferait avec un frère.

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Azes est le prince héritier du royaume sarmate, une des dernières tribus à être encore indépendante. C’est un fier combattant, que cela soit à l’arc ou à la lance, un cavalier qui n’a peur de rien. Ses faits d’armes sont aussi connus que ceux de Ïa. Il suinte la prétention et l’arrogance.

Le prince Azes a cette démarche animale, sauvage et primitive. Tout, dans son regard et dans son attitude, transpire la bestialité et la puissance. La domination. Il aime commander. Il aime qu’on lui obéisse au doigt et à l’œil, et plus que tout, il aime être le plus fort.

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Kimerios est un fourbe dont il faut se méfier. Il sait comment se faire apprécier par les autres, pour ensuite vous poignarder dans le dos 🤐.

C’est un homme de la quarantaine, trapu, gras comme un porc, qui se contente de rester à l’arrière pendant que ses soldats prennent tous les risques, et qu’il en retire toute la gloire en s’accaparant des têtes qui ne lui appartiennent pas. Un lâche […]

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Analgalsha d’Olbia est la fille du chef de guerre d’Olbia. Tout comme Ïa, c’est avant une guerrière, même si elle a tout juste 17 ans. Elle va être d’une aide précieuse pour la princesse. C’est une jeune femme courageuse, vigoureuse qui n’a pas peur de se battre en première ligne.

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Le roi Mordos est le souverain de la Scythie royale. Lorsqu’il hausse le ton, tout le monde se tait. Malgré ses 5 O ans, il possède la sagesse des plus anciens. Même si Ïa est sa fille, il ne tolérera pas sa désobéissance.

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Un nouveau genre pour Théo Lemattre, une nouvelle réussite. La lecture n’est pas très longue, mais tous les ingrédients sont réunis pour passer un très bon moment de lecture ; belles joutes verbales et physiques, amitié, amour, sensualité, tension, trahison, danger…

Une histoire servie par une plume soignée et agréable à lire, sans prise de tête et teintée d’humour. Elle nous propose un beau voyage, à la découverte de paysages et cultures oubliées. On y retrouve des personnages attachants et hauts en couleur. Théo fait la part belle à la femme, une femme à l’égale de l’homme, une combattante à sa mesure. J’ai vraiment adoré cette histoire et j’aurais aimé qu’elle soit un peu plus longue afin de rester un peu plus longtemps dans cette bulle. Comme toutes les fois où l’auteur sort un nouveau livre, je ne me pose pas de questions sur le genre ou autre, et je me laisse surprendre. Et ce dernier ne me fera pas changer d’avis. Je ne peux que vous conseiller cet ouvrage.

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