Les Larmes de Saël de AD Martel

23 janvier 2020 0 Par rachel

Parution : 17 octobre 2019

Nb de pages : 323

Résumé

Des cris, une explosion, le dôme d’énergie qui vacille… Ceylan, la cité la plus sure au monde, est attaquée. Au cœur du chaos, Arcana découvre le vrai visage des ennemis de son peuple. L’un d’eux, un Saëlien aux iris rouges, est capturé.

Déterminée à échapper aux fiançailles orchestrées par son père, la jeune femme décide d’épouser l’ennemi. Un choix qui va bouleverser sa vie et le destin des deux peuples.

Pour survivre à Saël, Arcana devra ouvrir son cœur et son esprit.

Dystopie post-apocalyptique sur fond de romance, Les larmes de Saël propose un récit à la fois riche en aventures et en réflexions. Plongée dans un monde où les populations se battent pour le contrôle des ressources naturelles, une jeune femme au caractère bien trempé lutte pour sa survie. Quand la raison s’oppose au cœur, quelle est la meilleure décision à prendre ? Et comment faire quand celui, qui devrait pourtant être votre allié, décide de vous ignorer ?

Action, amour et trahison s’enchevêtrent pour proposer de longues heures de lecture riches en émotions.

Mon avis

Tout d’abord, je tenais à remercier AD Martel pour ce Service Presse.

Je découvre cette auteure belge avec « Les Larmes de Saël », enfin je devrais préciser son écriture, car j’ai eu le plaisir de la rencontrer au SDL de Mons. Je dois admettre que ce que j’ai pu distinguer de son style m’a conquise. Sa plume claire et fluide nous permet de rentrer rapidement dans cette dystopie Young Adults. Au fur et à mesure des pages qui se tournent, notre lecture devient très vite addictive. AD Martel nous embarque dans son univers, nous invite à la réflexion et tous les ingrédients sont là pour en donner du rythme et du corps (aventure, action, intrigue, trahison, amour, amitié…). Une très belle couverture qui met bien en image le cadre que l’on va rencontrer. J’ai passé un excellent moment de lecture.

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quatrième de couverture est un bon résumé et je ne vais donc pas en rajouter beaucoup.

Dans un premier temps, nous faisons la connaissance d’Arcana, son quotidien, ses aspirations et le fonctionnement de la cité de Ceylan. Nous y découvrons une jeune fille qui parait superficielle, égocentrique, voire énervante. Elle vit dans un univers en apparence idyllique et paradisiaque, mais qui nécessite quelques sacrifices.

Afin de satisfaire ses ambitions, son père va accorder la main de sa fille à Ambrose, sans tenir compte de l’avis ou désire de cette dernière.

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Passé la panique de l’explosion, Arcana s’en réjouirait presque si celle-ci provenait d’une erreur de son paternel. Cela pourrait arranger ses affaires. Malheureusement, elle va très vite découvrir qu’il n’en est rien. Cette attaque va amorcer sa prise de conscience, de la valeur de la vie… Mais jamais « son imagination fertile n’aurait pu la préparer à ce qui allait arriver. »

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Pourquoi avait-elle fait le choix de sauver ce Saëlien qui aux dires de ses professeurs venait d’un peuple barbare, insatiable de richesse, voleurs et menteurs ? Ils sont la race la plus détestée de tout Ceylan. Mais contrairement à ses concitoyens, elle avait été incapable de les condamner. Elle avait été frappée par leur jeune âge et impressionnée par leur stature. Son choix sera-t-il motivé par son besoin de se venger de la décision de Zéphirin ? « Comment avait-elle pu solliciter la loi des anciens afin de sauver la vie d’un terroriste ? » La joie et l’allégresse allaient vite faire la place à une douleur sourde dans son cœur.

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Arcana va-t-elle pouvoir s’adapter à sa nouvelle vie, dans une cité matriarcale contrairement à Ceylan où les femmes passent sous la puissance et la protection du clan de leur époux ? Sera-t-elle en sécurité auprès de ceux qui ont orchestré un attentat contre son peuple ? Cependant, ses prochaines découvertes laisseront à penser que le conseil de sa cité trahit les valeurs qu’il inculque à ses citoyens. Arcana va avoir bien du mal à discerner le vrai du faux. Pour la première fois de sa vie, elle va se trouver face à un garçon qui la rejette. Saël allait bouleverser tous ses repères. Comment réussira-t-elle à s’intégrer si l’on s’obstine à la repousser ?

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Personnages :

Arcana Zéphirin est une jeune fille de 17 ans, presque une femme aux yeux de Ceylan. Elle a l’habitude de se jouer des garçons qui se pressent à sa porte et de les mener par le bout du nez. Elle manque de tact quand il s’agit de comprendre les sentiments des autres.

Mais le combat qu’elle devra mener va la faire grandir et elle va gagner en maturité. Elle se révélera à elle-même et fera tout pour prouver son courage à la face des Saëliens.

Cornelius Zéphirin, le père d’Arcana, est ingénieur en chef de la cité et rêve de rejoindre les conseillers de Ceylan. Son travail et ses ambitions lui prennent tout son temps libre et il n’en accorde pas assez à sa famille. Mais sa femme lui est toute dévouée, et jamais elle ne le contredit. La conduite de cette dernière insupporte sa fille.

Ambrose Flint vient d’une famille fortunée très importante à Ceylan. Il est le neveu du conseiller qui dirige le Conseil. Il est amoureux d’Arcana depuis leur première rencontre.

Ashkan est le pisteur le plus expérimenté de tout Saël. Il n’a pas son pareil pour faire perdre son sang-froid à son épouse, en plus de se montrer taciturne.

Zachary est le jeune frère de Ashkan. Il semble être un des seuls du clan à ne pas détester sa belle-sœur. C’est une personne humble. Arcana le considère comme un petit frère. Sa simplicité et sa sympathie la réconfortent

Donya est la grand-mère de Ashkan et la chef de leur clan. Contrairement à ce qu’elle montre, elle est loin d’être une infirme souffrant de ses rhumatismes.

Salma est une Saëlienne, la benjamine d’un autre clan assez nombreux. Elle ne montre aucun préjugé à l’égard de l’épouse d’Ashkan. Cette dernière l’apprécie d’autant plus qu’elle n’hésite pas à tenir tête et défier Donya.

Mina est une petite au mauvais caractère, une vraie petite peste qu’il vaut mieux garder à l’œil.

Elle possédait un don manifeste pour embêter les gens, sans toutefois qu’on puisse la prendre la main dans le sac […]

Mina possédait vraiment l’art et la manière de se faire détester, surtout d’Arcana qui constituait son souffre-douleur favori.

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AD Martel nous propulse avec rapidité et efficacité dans son récit. Le cadre, l’univers, la culture y sont bien décrits. Dans cette dystopie, pas de magie, mais des personnages à la volonté et au caractère fort. Certains sont très attachants, contrairement à d’autres. Une atmosphère insolite à découvrir, ainsi qu’une histoire captivante. L’intrigue est prenante et nous tient en haleine jusqu’au bout. Le suspens est omniprésent. Que va leur réserver le destin ? À travers « Les larmes de Saël » l’auteure nous convie à nous interroger sur nos propres comportements dans la société, leur impact sur notre planète. La romance s’intègre naturellement au récit, sans pour autant prendre toute la place.

Si au départ AD Martel à voulu que cette histoire soit un one shot (et il peut donc se lire comme tel), à la suite des nombreuses demandes des lecteurs, elle travaille sur l’écriture d’un autre projet dans cet univers. Reste à savoir si l’on suivra Arcana ou non. Pour ma part, il ne manque pas grand-chose pour en faire un coup de cœur. Il va sans dire que je vais suivre cette auteure avec intérêt et son dernier livre (Le Secret du Faucon), même s’il est dans un genre différent, est déjà dans ma PAL.

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