Plus douce est la vengeance de Marjorie Levasseur

30 juillet 2019 0 Par rachel

Parution : 03/07/2019

Nb pages : 198

4^ème de couverture

Parfait carriériste, Sylvain Caron n’en est pas moins très amoureux de sa femme et lorsque celle-ci perd la vie dans des circonstances dramatiques, il est fou de douleur…Fou de douleur et ivre de rage envers Tanguy Verdier, l’homme qu’il estime responsable de la mort de son épouse. Et sur la tombe de celle-ci, il lui fait une promesse : peu importe le temps que cela lui prendra et les moyens employés, cet homme paiera pour son crime.Mais Sylvain va bien vite réaliser qu’on ne s’improvise pas justicier vengeur du jour au lendemain et que les choses ne sont pas toujours aussi simples et limpides qu’on le voudrait.

Mon avis

Tout d’abord, je tenais à remercier Marjorie Levasseur et mon partenaire « la voie de Calliopé » pour ce Service Presse.

Après avoir découvert cette auteure avec les séries « Envers et contre tout » et tout récemment « Les Lilas », c’est tout naturellement que j’ai voulu lire son dernier roman « Plus douce est la vengeance ».

J’ai apprécié retrouver sa plume fluide et claire. Encore une fois, elle aborde des sujets sensibles avec sensibilité et délicatesse. On s’attache à ses personnages au caractère soigné, détaillés et bien présents.

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Tout d’abord, nous faisons la connaissance de Tanguy. Il était étudiant à la prestigieuse école des Gobelins, afin de pouvoir travailler dans la conception de films d’animation. Le dessin était sa passion depuis qu’il savait tenir un crayon.

Lui et sa mère n’avaient pas ménagé leurs efforts, afin de réussir leur vie, depuis que celle-ci avait eu le courage de se séparer de son mari toxique, ivre du matin au soir.

Durant ses longues années d’études, le rythme avait été effréné, les nuits quasi sans sommeil et il n’était presque jamais sortie pour s’amuser. Alors comme une récompense d’être arrivé au bout de son cursus, il avait accepté la proposition de sortie faite par ses deux amis, Joseph et Nathan. Et cela, bien qu’il soit convaincu que cela soit une bêtise vu sa grande fatigue.

Malheureusement, ses convictions allaient être confirmées, et un terrible accident allait se produire, aux répercussions dramatiques.

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Puis nous faisons la connaissance de Sylvain, au moment de l’enterrement de sa femme, décédée à la suite de l’accident dont Tanguy est responsable.

C’était un carriériste qui avait toujours fait passer son travail avant toute chose, jusqu’à sa rencontre avec sa femme. Son entreprise c’était son bébé, il l’avait monté tout seul. Il voulait prouver à ses parents qu’il pouvait réussir dans l’existence même s’il avait arrêté très tôt ses études, contrairement à ce qu’il se pratiquait depuis des générations dans la famille bourgeoise des Caron.

Sa femme, s’était l’amour de sa vie, et sur sa tombe, il s’était fait une promesse :

[…] j’avais juré de retrouver l’enfoiré qui t’avait fait ça et t’avais fait le serment qu’il paierait pour ta mort.

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Depuis l’accident, Tanguy s’était isolé, autant de sa famille que de ses amis. Il était rongé par la culpabilité et n’arrivait pas à en encaisser les répercussions. Alors qu’il s’était juré de ne jamais ressembler à son père, ce drame lui faisait noyer son désespoir dans l’alcool. C’était devenu une vraie addiction en à peine quelques semaines.

Pourtant n’aurait-il pas du savoir que l’alcool n’amenait jamais rien de bon dans l’existence ?

De son côté, Sylvain avait mis les moyens afin de pouvoir tenir sa promesse, quitte à employer des moyens illégaux. Il s’était mis dans la peau d’un chasseur, avec Tanguy dans le rôle du gibier à abattre.

Est-ce que ce désir de vengeance, qui avait pris une place importante dans sa vie, lui permettra de faire son deuil ? Aveuglé par son chagrin, va-t-il commettre l’irréparable ou va-t-il réussir à reprendre pied avant qu’il ne soit trop tard ?

Les personnes ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être, et la responsabilité d’une situation pas toujours aussi évident qu’on le pense.

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Personnages :

Tanguy Verdier est un jeune homme de 22 ans qui avait tout fait pour devenir quelqu’un de bien, jusqu’au drame qui avait fait basculer sa vie.

Catherine Verdier est une maman célibataire de 3 enfants ; Tanguy et les jumeaux. Malgré sa vie qui n’était pas simple, elle ne se plaignait jamais de quoi que ce soit.

Joseph était un des potes de Tanguy, ils étaient dans la même école. Il venait d’une famille renommée.

Sylvain Caron est un quarantenaire issu d’une famille bourgeoise et aisée, dont il est l’enfant unique. Suite à la mort de son épouse, c’était devenu un être machiavélique et sans scrupules.

Nadège est une étudiante de 21 ans qui rêvait d’exercer le métier d’actrice. Mais sachant que ses parents ne seraient pas d’accord, elle était montée sur Paris avec l’alibi d’y faire des études dans le droit.

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Dans « Plus douce est la vengeance », Marjorie Levasseur va aborder différents thèmes de société (le deuil, l’alcoolisme, le poids des responsabilités, la vengeance…). Par ailleurs, elle nous délivrera aussi quelques messages, tel que ; la vie étant trop courte, il faut bien choisir nos priorités ou qu’il faut savoir tirer des leçons de nos expériences et nos souffrances afin d’avancer dans la vie. Nous alternerons les points de vue sur différents personnages, et cela nous permettra de bien comprendre la mécanique de chacun. L’histoire est bien construite, il n’y a pas de temps mort, les pages défilent trop vite. J’ai passé un très bon moment de lecture, et cet ouvrage confirme que je suis toujours fan de la plume de Marjorie Levasseur.