De Miroir et d’Amour de JC Staignier et Julie-Anne B

14 novembre 2019 0 Par rachel

Parution : 12 novembre 2019

Edition : Gloriana Editions

Nb pages : 244

Résumé

Versailles, 15 mars 2010.

La glace s’illumina d’une lueur jaune identique au reflet d’une chandelle. Emma inspira et posa la paume de la main sur le verre étamé. Sa vue se troubla. Un étrange picotement réchauffa l’extrémité de ses doigts et cette chaleur se diffusa dans son corps. Un vent léger souffla dans la pièce. Le miroir brilla de mille feux et l’éblouit. Elle ferma les yeux et se sentit happée par une force invisible. Puis, elle sombra dans l’inconscience…

Versailles, le 15 mars 1680.

Quel jour sommes-nous ? demanda Emma d’une voix angoissée. Le 15 mars. Oui, mais de quelle année ? Blanche lança un coup d’œil inquiet vers son frère. 1680. 1680 ? Impossible ! Et pourtant… Les jambes d’Emma tremblèrent et elle serait tombée si Tristan ne l’avait soulevée dans ses bras. Plaît à Dieu qu’elle ne meure pas…, chuchota Blanche. Ce furent les derniers mots qu’Emma entendit avant de replonger dans l’inconscience.

Mon avis

Tout d’abord, je tenais à remercier JC Staignier et Julie-Anne B, ainsi que Gloriana Éditions pour ce Service Presse.

Je connaissais déjà la plume de JC Staignier puisque je la suis depuis le début de sa saga historique « Les Damoiselles de Castel Dark ». Mais je n’ai pas encore eu l’occasion, et le temps de découvrir celle de Julie-Anne B. Donc j’étais curieuse de voir ce que pouvait donner le mélange de ces 2 genres (historique et contemporain). Et cette très belle couverture n’a fait que m’ouvrir encore plus l’appétit 😋. Ici, le XXème siècle va s’inviter à la cour de Louis XIV au 17ème siècle. Vous allez être immergé au milieu des intrigues, du lustre et des fastes de cette période, avec pour décor le château de Versailles. Mettez-y une jeune femme qui n’a pas sa langue dans sa poche, et un brin féministe, pour que cela donne quelques belles joutes verbales et scènes cocasses. Pour ma part, je ne pourrais vous dire quelle auteure a écrit quoi. L’histoire claire et fluide devient très vite addictive.

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Rose avait sollicité Emma afin de l’aider à chapeauter un voyage scolaire au château de Versailles. Celle-ci n’était pas du tout ravie de devoir jouer les nounous, mais elle ne savait rien lui refuser. Au moment de pique-niquer, Emma va se rendre compte de la disparition de 2 élèves. Ses recherches vont la mener dans la galerie des Glaces, là où elle sera happée par une force invisible, dégagée par un miroir.

C’est ainsi qu’elle va se retrouver projetée en 1680, au château de Versailles, où des festivités sont organisées par la cour.

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Tristan va croiser le chemin d’Emma alors qu’il était parti s’isoler un peu et surtout s’éloigner de ces fêtes qui l’ennuyaient. Il va être stupéfait par cette rencontre, ainsi que décontenancé par le langage de cette jeune femme. L’esprit cartésien de notre jeune enseignante cherchait une explication. Mais lorsque la lumière se fera sur sa situation, elle en perdit la raison et sombra dans l’inconscience. Grâce à l’intervention de Blanche, le comte la prendra sous sa protection, au château de la Boissière.

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Après son réveil, Emma sera tout d’abord affolée et perdue. Mais Blanche va s’occuper d’elle, la distraire et la guider dans ce nouveau monde, une fois sa propre inquiétude dissipée.

Profitant de son sommeil, le comte avait fait ses recherches qui ne feront que confirmer les explications de notre voyageuse. Il l’informa qu’il ferait tout son possible pour lui venir en aide afin qu’elle puisse retourner chez elle. Malheureusement, il y avait un gros problème, les fameux miroirs n’existaient pas encore…

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Les rapports entre Tristan et Emma seront assez tendus, et les joutes verbales régulières.

Pourtant, pour Blanche il ne faisait aucun doute que le destin avait mis Emma sur la route de son frère afin de lui faire oublier la tragédie à laquelle il avait dû faire face, et lui rendre le sourire.

Nos deux protagonistes luttaient contre leur attirance mutuelle, l’avenir leur semblait trop incertain. Le mur invisible qui se dressait entre eux resterait-il infranchissable ? Ils allaient devoir faire face à bien d’autres difficultés, jalousie, intrigues… mais rien d’anormal quand on naviguait à la cour du Roi. Mais Emma serait-elle taillée pour surmonter ces épreuves ?

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Personnages :

Emma Langanay est professeur de mathématique au lycée Condorcet. Elle ne supportait pas la vue du sang, la seule idée de sauter à l’élastique l’épouvantait… et la danse n’était pas son truc. Et pourtant, afin de se fondre dans ce nouvel univers, elle allait faire des efforts qui apporteraient des résultats qu’elle ne se saurait cru capable.

Rose Dufis est une collègue d’Emma, elle est professeur d’histoire, mais aussi sa meilleure amie. Grâce à ses dons de comédienne, elle savait captiver l’attention de ses élèves.

Le Comte Tristan de Vaudreuil s’occupait de sa sœur cadette depuis la mort de ses parents. Il n’aimait guère les festivités organisées à la cour, mais s’y rendait afin de lui faire plaisir tout en veillant à préserver sa réputation.

C’est un chimiste à l’académie des sciences. Il affectionnait sa vie isolée au château de la Boissière, loin des mondanités.

Blanche de Vaudreuil est la sœur de Tristan. C’est une ingénue qui savait comment le manipuler et en profitait sans la moindre honte. Toutefois, sa franchise faisait tout son charme.

Annabelle de Clancy est la maîtresse de Tristan. Elle est la veuve d’un marquis avec qui elle a été mariée très jeune. La mort subite de celui-ci laissait présager un empoisonnement, mais la veuve savait user de ses charmes pour faire taire les soupçons. Sa jeunesse s’envolant, elle recherchait un nouveau mari. Tristan descendant d’une noble lignée et riche correspondait à tous ses critères. « Elle ne comptait pas laisser un tel homme lui filer entre les doigts ».

Le duc Pierre de Poitiers a la réputation d’être un coureur de jupons, libertin, fourbe, à l’allure d’un coq de basse-cour.

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L’écriture soignée des auteures permet au lecteur d’entrer facilement dans le roman et d’enchaîner les pages sans s’en rendre compte. Il n’y a pas de temps mort, les intrigues et rebondissements nous gardent en haleine jusqu’au bout. On passe un très bon moment de lecture. Le mélange des 2 époques se marie avec réussite. C’est un livre plein d’humour, mais qui nous fera aussi trembler. Les personnages sont attachants et nous n’avons pas envie de les quitter. Donc je dis un grand merci à Julie-Anne B d’avoir réussi à convaincre JC Staignier pour l’écriture d’une suite. Mais pas d’inquiétude, elles n’ont pas été sadiques, la fin ne nous laisse pas frustrée, mais plutôt rêveuse 😊.