Comme une aurore dans la brume de Aurélie Depraz

28 octobre 2019 0 Par rachel

Parution : 24 octobre 2019

Nb pages : 229

Quatrième de couverture

Sørjevik, Norvège, 871

Haakon est furieux. Son jarl et meilleur ami, Loken, lui a imposé de s’occuper de la captive qu’ils ont repêchée en pleine mer du Nord jusqu’à ce qu’ils aient pu obtenir sa rançon. Or, la naufragée refuse de décliner son identité et sa beauté éveille en lui autant de souvenirs douloureux que son caractère l’insupporte.

L’hiver approche. Si elle ne parle pas maintenant, toute tentative de rançonnage sera reportée et il devra la surveiller jusqu’au printemps. Et ça, c’est strictement hors de question. Parce qu’elle est intenable, caractérielle et… aussi désirable qu’interdite.

Quant à la jeune femme, elle semble bien décidée à ne pas lui rendre la tâche facile, à bien plus d’un égard…

Un voyage au cœur des fjords du Rogaland, au temps des grandes expéditions vikings, des guerres entre clans et royaumes scandinaves et de l’exploration maritime des nouvelles voies du nord.

Mon avis

Tout d’abord, je tenais à remercier Aurélie Depraz pour ce Service Presse.

J’aime beaucoup les romances historiques, surtout quand celles-ci collent à la réalité. Comme j’avais déjà été séduite par la plume de Aurélie Depraz avec « Pour l’amour d’une sasunnach », son premier roman, j’ai décidé de poursuivre ma découverte avec son dernier livre « Comme une aurore dans la brume ». Encore une fois, j’ai été conquise par cette auteure. Une superbe histoire, un coup de cœur.

Le temps d’une lecture, Aurélie nous propose un magnifique voyage, à l’époque des Vikings. Au travers de cette romance nous y découvrons les us et coutumes, en plus de ce beau voyage à la découverte de splendides paysages.

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La quatrième de couverture est un bon résumé de l’histoire. Nous sommes donc emmenés à la veille de la bataille pour l’unification de la Norvège.

Alors qu’ils rentraient chez eux, les Vikings sauvent de la noyade une jeune femme. D’après ses vêtements, le jarl de Sorjevik en déduit rapidement qu’elle doit être de haut lignage, et vois-la l’occasion de se faire beaucoup d’argent en demandant une rançon à sa famille. Dès que la damoiselle se réveillera pour décliner son identité… Car tous les moyens possibles d’obtenir des fonds, en vue de la guerre qui se prépare, sont les bienvenus.

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Mais dans cette attente, il la confie aux bons soins de Haakon, en qui il a toute confiance. Il sait qu’entre ses mains rien ne lui arrivera. Et au vu de la réaction très réfractaire de ce dernier, cela ne fait que confirmer sa décision. Car il ne veut pas prendre le risque qu’elle soit jugée « souillée » ou maltraitée au risque qu’elle soit refusée par un mari ou ses parents. Loken connaissant mieux que quiconque Haakon, il est certain que ses instincts ne viendront pas perturber sa mission.

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Aélis se doute des intentions des Vikings à son égard. Mais afin de préserver son identité secrète, elle est prête à jouer avec le feu. Elle est prête à tout pour ne pas être retrouvée par ceux qu’elle a fuis.

Même si les rapports avec Haakon sont plutôt tendus, voire volcaniques, Aélis sera prise sous l’aile de Gisla et Walter qui rendront sa captivité plus douce. Elle lui montrera que ces hommes du Nord étaient loin de l’image cruelle et sanguinaire qui arrivait en Francie.

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Les évènements s’étaient si vite enchaînés et de si nombreux changements s’étaient opérés dans sa vie ces derniers temps qu’elle n’avait pas encore eu le temps de réfléchir sérieusement à sa nouvelle condition. Esclave ? Prisonnière ? Servante ? Fille de ferme ? À part lui demander et redemander son nom, on n’avait daigné lui fournir aucune explication claire quant à ce qu’on comptait faire d’elle.

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Tout était insupportable chez la jeune franque, pour Haakon ; sa morgue, son impertinence, et pourtant… Ne serait-elle pas celle qui lui fallait pour qu’il passe à autre chose ? Pourra-t-il résister à ce brutal élan de la chair, au puissant attrait qu’elle exerçait sur lui, oublier ? Serait-il à la hauteur de la mission que lui avait confiée le jarl ?

Aélis avait eu comme objectif de retrouver la terre de ses ancêtres, la famille de sa mère, un nouveau foyer. Cependant, si les Norrois ne découvraient pas son identité, peut-être la garderaient-ils ? Mais à quel titre ?

Mais sa visite chez Shamïa, la chamane, allait-elle ruiner tous ses espoirs ? Allait-elle révéler tout ce qu’elle découvrira ?

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Personnages :

Loken est le jarl de Sørjevik ainsi que le meilleur ami de Haakon. Depuis 2 ans il avait toujours été là pour lui. Il l’avait aidé et soutenu durant l’épreuve à laquelle il avait dû faire face. Il s’était montré patient, compréhensif et avait occupé la place d’un frère.

Haakon Haakonsson n’est pas quelqu’un de méchant, c’est un homme juste et bon qui a été marqué par des évènements passés. Depuis il a ses humeurs, il est revêche, taciturne et soupe au lait. Mais il semblait inébranlable, tel un roc.

C’est le fils de 2 parents viking, mais sa mère étant morte à sa naissance il fut élevé par Gisla. Il était las de cette insécurité permanente, des troubles internes et de ces guerres incessantes.

Aldaric III de Fontainebleau est un homme grand et fort, mais gras et violent. Il est le premier conseiller de Sa Majesté l’empereur Charles.

Aélis de Neustrie est la fille du comte Eudes de Paris. Elle avait un caractère de feu, tout comme sa chevelure.

Elle enviait la force, la sagesse et la résilience de Gisla qui avait fait contre mauvaise fortune bon cœur et développé un amour sincère pour ces gens et cette vie.

Gisla est une femme d’âge mûr. C’est une des esclaves de Haakon, mais elle fut aussi sa nourrice et de ce fait ils entretenaient des rapports privilégiés. Elle était franque comme Aélis à qui tout de suite elle a inspiré confiance. C’est une femme prévenante et maternelle. Elle ne semblait pas triste de son sort ni malheureuse de la vie qu’elle menait. Elle ne pouvait que reconnaître que sa situation pouvait être plus enviable que les serfs en Francie.

Aélis la trouvait amusante, du reste, fraîche et naturelle, mais, par Dieu, quel franc-parler, quel manque cuisant de réserve !

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Avec « Comme une aurore dans la brume », Aurélie Depraz nous embarque au 9ème siècle avec rapidité et efficacité. Le langage, les codes… ne sont pas un problème dans la compréhension de l’histoire. L’auteure a fait un remarquable travail de recherche, et a annoté les points qui auraient pu nous bloquer. L’histoire est bien construite, l’écriture soignée, ainsi qu’une plume fluide et claire. L’enchaînement des intrigues et rebondissements nous font défiler les pages s’en nous en rendre compte et dévorer ce livre en quelques heures. On y retrouve des personnages attachants et hauts en couleur. Je vais surveiller ses prochaines sorties, et dans cette attente découvrir ses autres livres que je ne connais pas encore. Amateur de romance historique, je vous le recommande.