Le Dieu vampire de Jean-Christophe Chaumette

Le Dieu vampire de Jean-Christophe Chaumette

14 mars 2021 0 Par rachel

Parution : 2 septembre 2020

Édition : Évidence Éditions

Collection : Fantastique

Nb pages : 402

4ème de couverture

Noël 1476 : l’armée de Vlad III est écrasée par les Ottomans, et le voïvode de Valachie, surnommé « l’empaleur » ou « Draculea », trouve la mort dans la bataille. De nos jours : des archéologues exhument la tombe de Gengis Khan et découvrent un mystérieux ovoïde. Ces deux événements revêtent une importance capitale pour les membres de l’ordre du Dragon. Ce qu’ils ont failli perdre au XVe siècle, ce qui vient d’être retrouvé en Mongolie, représente pour eux puissance, longévité et extase. L’espoir de restaurer leur splendeur passée déchaîne leur fureur. Sophie Hoang, une des scientifiques qui ont ouvert le mausolée de l’empereur mongol, devra affronter ceux que les légendes, depuis les débuts de l’humanité, ont appelés vampires.

Mon avis

Tout d’abord, je tenais à remercier Évidence Éditions pour ce Service Presse.

Jean-Christophe Chaumette est un auteur français que j’ai découvert il y a peu de temps avec son premier livre publié « Le Jeu ». Suite à cette lecture, j’ai vu qu’il avait déjà publié un certain nombre d’ouvrages et un des titres avait attiré mon attention, « Le Dieu vampire ». Un livre qui a tout d’abord été publié, dans une autre ME, en 2010 et qui a remporté le prix Masterton, puis une réédition en 2020. Mais attention, le titre peut prêter à confusion. Ici, vous ne serez pas dans de la bit-lit, mais dans un thriller avec une touche de fantastique, voire de science-fiction, compléter avec un apport historique en revisitant certains mythes. Dans ce récit, les vampires sont les membres d’une société secrète, l’ordre du Dragon. Une secte démoniaque agissant depuis des millénaires, au service d’une mystérieuse forme de vie et adorateur du mal. Un livre qui nous fera voyager de Paris à la Mongolie, en passant par la Roumanie et l’île de Ré et dans différentes époques marquantes de l’histoire. Actions, suspens et tension maintiennent notre attention jusqu’au bout.

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Nous commençons notre lecture par un prologue qui nous présentera le personnage illustre dont les archéologues vont exhumer la tombe en Mongolie.

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Puis, nous irons à Genève, dans une clinique psychiatrique (de luxe), ou le Dr Dieter Mrazek doit faire face à un patient souffrant du syndrome des personnalités multiples, dont il est certain qu’il n’a rien d’un simulateur. Un étrange patient qui n’aura de cesse de l’obséder, au point de lui faire perdre la distance qu’il aurait dû maintenir en tant que thérapeute. Les recherches qu’il allait entreprendre afin de venir en aide à son patient et découvrir l’origine de son mal lui apporteront des révélations dont il n’aurait pu imaginer l’existence…

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Et, parallèlement à l’histoire se jouant en Suisse, nous accompagnerons l’équipe responsable du projet Temudjin. Leurs soifs de succès et leurs empressements à ouvrir le tombeau les rendaient aveugles aux présages. Et même Sophie n’osa leur faire part de ses craintes. Elle savait qu’elle ne récolterait que des sarcasmes. Ils étaient loin de s’imaginer ce qu’ils allaient réveiller avec la découverte de l’ovoïde…

[…] cette sphère pourpre veinée de lumière, cet œuf porteur d’une puissance insoupçonnée, capable de provoquer au sein de l’âme humaine la transmutation du plomb de l’agonie en or de la volupté.

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Quelques personnages :

Dieter Mrazek était un psychiatre aux allures d’ogre, mais qui s’adressait d’une manière douce à ses patients et qui possédait un calme communicatif. En plus de sa grande expérience des troubles mentaux, il était également diplômé d’éthologie. Il était doté d’une mémoire exceptionnelle, en plus d’être polyglotte. Cependant, il s’était tellement préoccupé de sa réputation et de sa carrière qu’il en avait oublié sa famille.

Mrazek était un géant doté par la nature d’une force prodigieuse, d’une constitution physique à toute épreuve, de capacités intellectuelles exceptionnelles et d’une énergie inaltérable.

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« le général » (Ludwig Krüger, Anselme Legrand, Lubos Vaniu, Helmut Ganz) est un patient du Dr Dieter Mrazek. Ce dernier sera-t-il capable de trouver la cause de son mal, ce qui lui a fait perdre la tête ?

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Eric Marchand possédait un physique de gravure de mode, une intelligence brillante et des manières raffinées. Il rêvait que cette expédition fasse de lui un archéologue célèbre.

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Jean-Jacques Calvez était un spécialiste de la géographie physique du continent asiatique. C’est un petit homme trapu, d’une force surprenante, qui adorait les défis. Tout ce qui semblait impossible l’attirait.

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Ludovic de Brunois était la personne la plus qualifiée pour diriger le projet Temudjin, d’autant plus qu’il avait un caractère autoritaire et un charisme indéniable. Il était admiré et redouté à la fois, par ses collaborateurs.

Il était non seulement diplômé de l’École des chartes et de l’École nationale des langues orientales, mais également médecin légiste, une formation qu’il avait jugée utile à l’exercice de sa passion, l’archéologie.

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Sophie Hoang était la plus jeune des membres de l’expédition, la “Lara Croft” de l’équipe et la seule à oser tenir tête à Ludovic de Brunois. Elle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Elle occupait le poste d’assistante physiologie à l’École vétérinaire d’Alfort, et s’était spécialisée dans les “robots-rats”. Elle était consciente de sa beauté, mais la vivait comme un handicap. Elle doutait de trouver un homme qui répondrait à ses critères de sélection. C’était une jeune femme intelligente, mais qui possédait aussi une excessive naïveté.

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Ion Radescu se considérait comme le chef d’une entreprise multinationale. Il avait un charme indéniable dont il abusait sans gêne pour ses affaires.

Il aimait voir la peur déformer les traits de ses hommes. Leur crainte était le meilleur garant de leur fidélité.

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Christian Mrazek est le fils de Dieter Mrazek. Tout comme son père, la nature l’avait doté d’une carrure impressionnante. À la suite d’un accident, il s’était retrouvé paraplégique. Celui-ci lui avait appris qu’il fallait savoir se contenter de ce que l’on trouvait sur sa route. Les métiers de ses parents l’avaient dégoûté du flou artistique, de la subjectivité. C’est pourquoi il aimait l’univers précis et solide des mathématiques, l’esprit logique.

Il était d’un caractère pacifique, et n’avait en aucun cas cherché à profiter de la taille et de la force héritées de son père pour s’imposer physiquement à autrui.

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J’ai beaucoup aimé cette revisite du mythe des vampires proposé par Jean-Christophe Chaumette. Cela change de mes lectures habituelles. J’ai apprécié cette façon d’amener certains faits historiques, l’alternance des scènes (entre le mal et la recherche de la vérité). Elle nous amènera à la rencontre d’humains cruels qui se délectent de la violence qu’ils infligent aux autres, qui feront couler le sang pour leur plus grand plaisir. Une histoire bien construite, sans temps mort avec une intrigue maîtrisée. Un récit, sombre par certains côtés, captivant, servi par une écriture soignée. Une lecture qui devrait plaire aux amateurs du genre et qui recherche quelque chose de différent.

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